Maria Montessori : les secrets de la célèbre pédagogue dévoilés dans un biopic

Maria Montessori en train d'enseigner à un garçon

Le monde de l’éducation alternative est en effervescence avec la sortie imminente de “La Nouvelle Femme”, un biopic consacré à Maria Montessori. Réalisé par Léa Todorov, ce film met en lumière non seulement les contributions pédagogiques de Montessori mais aussi son engagement féministe. Interprétée par Jasmine Trinca, Maria Montessori se révèle sous un nouveau jour, dévoilant des aspects méconnus de sa vie personnelle et professionnelle.

Si vous n’avez toujours pas eu l’occasion de voir ce film plein d’émotions, on vous détaille aujourd’hui ce synopsis. Pour cela, on fait le point avec Vincent Bardot et l’école 3 foret montessori.

Une pionnière de l’éducation alternative

À la fin du XIXe siècle, l’auteure féministe Sarah Grand introduit le terme “new woman” pour désigner les femmes émancipées repoussant les limites imposées par la société. Maria Montessori, médecin et pédagogue, incarne parfaitement cette “nouvelle femme”. Elle se distingue par ses méthodes innovantes et humanistes. En 1900, alors qu’elle dirige une clinique avec son amant Giuseppe Montesano, elle se spécialise en psychiatrie infantile. Ses travaux, influencés par les pédagogues Jean Itard et Édouard Séguin, visent à offrir une éducation basée sur les sens, l’observation et l’imitation aux enfants qualifiés à l’époque de “déficients”.

Montessori ne se contente pas de soigner ces enfants, elle aspire à leur offrir un avenir et une place dans la société. Ce biopic illustre cette ambition avec sensibilité, notamment à travers le prisme de la réalisatrice Léa Todorov, dont la fille est née avec une différence génétique.

Des choix personnels déchirants

La vie de Maria Montessori est marquée par des choix personnels douloureux. En 1898, elle donne naissance à un fils, Mario, issu de sa relation hors mariage avec Giuseppe Montesano. Pour préserver sa carrière et sa mission, elle décide de cacher son fils dans une ferme, où il est élevé par une nounou. Ce choix, bien que contre-intuitif pour une femme dédiée aux enfants, est motivé par son désir d’indépendance et son refus de se conformer aux attentes sociétales.

Malgré une demande en mariage de Montesano, Montessori préfère sa liberté et repousse son amant, qui finit par épouser une autre femme et obtenir la garde de leur fils. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que Montessori retrouve son fils alors qu’elle parcourt le monde pour promouvoir sa méthode éducative.

Un héritage validé par les neurosciences

Avec le temps, Maria Montessori s’enferme dans un certain dogmatisme, ce qui soulève des questions sur l’évolution de sa méthode. Néanmoins, de nombreuses hypothèses de Montessori sont aujourd’hui validées par les neurosciences. Il est fascinant de constater que cette méthode, souvent perçue comme élitiste, est née dans un quartier populaire de Rome pour des enfants neuroatypiques ou présentant des handicaps moteurs.

En effet, c’est souvent en s’intéressant aux plus fragiles que la société est amenée à réfléchir à sa propre transformation. “La Nouvelle Femme” de Léa Todorov, avec Jasmine Trinca et Leïla Bekhti, met en lumière cette dimension méconnue de l’œuvre de Montessori, soulignant l’importance et l’actualité de ses idées.

Ce film, sorti le 13 mars dernier, promet de dévoiler une Maria Montessori sous un jour nouveau, entre engagements féministes et innovations pédagogiques. Une œuvre à ne pas manquer pour mieux comprendre l’héritage de cette figure emblématique.

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